Ça, c’est la partie la plus difficile!
Ce qu’on souhaite avoir, c’est le plus d’informations possible sur la bouteille (ou une fiche jointe). Il ne faut pas se fier au prix non plus comme gage de qualité.
En priorité :
- Le nom commun de la plante, ainsi que son nom latin et, si applicable, son chémotype.
- La provenance de la plante utilisée (pays, parfois même région!). Par exemple, le bois de santal d’Australie n’aura pas les mêmes propriétés que le bois de santal du Mysore (une ville en Inde).
- La partie de la plante utilisée : dans le cas de la cannelle, par exemple, l’écorce et les feuilles n’ont pas les même propriétés, en plus d’avoir un potentiel toxique différent.
- Le type de transformation : distillation à la vapeur, pressé à froid, extraction par solvants? Il est évident que la présence de solvant peut affecter la pureté de l’huile, mais cette transformations est parfois la seule possible pour ce type de plantes (comme la rose).
- Un numéro de lot, parfois même plusieurs (numéro d’embouteillage, par exemple). Cela permet la traçabilité en cas de réaction adverse ou de contamination.
- Des mentions de sécurité : Les classiques « ne pas ingérer » ou « garder hors de la portée des enfants », mais aussi des mentions sur les potentiels irritants, la photosensibilité ou l’utilisation pendant la grossesse.
- Le Bergamote, par exemple, peut être naturel ou « sans bergaptène ». Le bergaptène est la composante qui cause de la sensibilité à la lumière (coups de soleils plus rapides et forts, par exemple). Par contre, chez les animaux, une huile « complète » (avec bergaptène) est à privilégier (surtout s’ils ne vont pas dehors).
- Idéalement, la mention « Grade thérapeutique » : cela nous assure un minimum de qualité de la part du fabricant et diminue les risques de produit synthétique.
- Un contenant adéquat : les huiles essentielles doivent absolument être conservées en tout temps dans un contenant en verre coloré (ambré, vert ou bleu). Cela réduit l’altération des molécules par les rayons UV et permet de les conserver plus longtemps. De plus, la bouteille doit être munie d’un bouchon sécuritaire (sceau de sécurité) à l’achat et d’un dispositif compte-goutte (qui n’est pas une pipette à presser!). Plusieurs cas d’intoxications aux huiles essentielles ont été rapportés dans des cas où un enfant ou un animal avait eu accès à une bouteille d’huile pure sans compte-goutte. Il s’agit donc à la fois d’un instrument de mesure et d’une mesure de sécurité. Les pipettes à presser sont souvent détériorées par les huiles et on peut ainsi retrouver des particules de caoutchouc dans l’huile.
- Le potentiel d’adultération. « Dekessé? » direz-vous. Simplement le taux de risque que ce ne soit pas l’huile désirée dans la bouteille, ou une fraction de celle qu’on veut, et qu’elle soit remplacée par une huile « qui sent semblable » et qui coûte moins cher.
On voit souvent cela avec l’huile de Rose, remplacée ou diluées avec du géranium ou de l’éthanol, mais aussi avec des huiles communes comme la lavande (remplacée par du lavandin, de la lavande aspic, de la sauge espagnole ou du camphre blanc fractionné).
Certaines huiles sont même synthétisées en laboratoire pour « sentir pareil » (souvent appelées « Nature Identical ») sans en avoir les effets, et ayant des informations de toxicité différentes, mais dans le but d’être utilisées en parfumerie.- À noter : ce n’est pas parce qu’une huile est rare ou chère qu’elle est pure, et ce n’est pas parce qu’elle coûte moins chère qu’elle est adultérée! C’est avec la recherche et l’expérience qu’on peut le remarquer. Par exemple, une goutte d’huile pure versée sur la main devrait s’évaporer rapidement et ne pas laisser de sensation grasse.
- Les mentions « pure », « non diluée », « pour diffusion », « concentration 3% » : certaines compagnies vendent des huiles diluées dans des huiles végétales afin de diminuer les coûts pour le client. Malheureusement, ces huiles végétales sont souvent trop denses et vont encrasser les diffuseur, ou peuvent contenir des composantes adéquates pour l’humain, mais toxiques pour les animaux. Si l’huile essentielle est identifiée clairement comme étant diluée, l’huile utilisée pour la diluer doit aussi être clairement identifiée.
- La confiance. Beaucoup d’entreprises misent sur la confiance des clients envers leurs produits ou leurs employés afin de vendre des huiles de moins bonne qualité. Ils ne le font pas tous par méchanceté, mais souvent par manque d’information. Ce n’est pas parce que ton huile de lavande est identifiée au nom de ta compagnie qu’elle est meilleure que les autres, tu dois me prouver qu’elle l’est en répondant à mes questions!
- Les compagnies internationales favorisant un lancement « d’entreprise ». Aussi affectueusement surnommés « Les Avon des Huiles Essentielles », ces grandes compagnies ont du bon et du mauvais. Elles ne sont pas à bannir, juste à se méfier, car les informations sont souvent manquantes si on veut utiliser ces huiles avec les animaux.
- Les mentions « Bio » et « Équitable » : elles ont aussi du bon et du mauvais. Une huile Bio ne sera pas nécessairement de meilleure qualité, mais elle nous assure l’absence de pesticides dans la plante utilisée. Il faut tout de même avoir accès au « certificat d’attestation de produit biologique » et aux informations de transformation et chémotype avant de choisir aveuglément une huile Bio plutôt qu’une qui ne l’est pas. De plus, certaines huiles ne peuvent pas être certifiées Bios, simplement car les plantes sont récoltées en nature, par exemple.
- Dans le cas des huiles d’agrumes, il faut privilégier les huiles Bios, car c’est la pelure et le zeste qui sont utilisés… et qui sont directement en contact avec les pesticides!